LE LIN TEXTILE Modernité et tradition
Fiche en cours de rédaction
Le lin est une plante herbacée de la famille des linacées originaire d’Europe de l’Est et d’Asie.
C’est la plus vieille plante textile du monde.
Le lin fibre
C’est une plante à croissance rapide, 100 jours en terre du 15 avril au 15 juillet, qui nécessite peu d’arrosage, peu de traitements phytosanitaires ni d’engrais.
A maturité les tiges de lin sont arrachées et non coupées puis laissées sur le champ plusieurs semaines pour se dégrader afin d’en faciliter la transformation : c’ est le rouissage. Durant cette période il sera retourné une fois, puis mis en bottes de 250 kg.
Le lin est ensuite stocké sous hangar durant plusieurs mois puis transporté dans les usines au fur et à mesure de leurs besoins. Les tiges y sont trempées dans de l’eau pour terminer le rouissage avant d’en extraire les fibres : c’est le teillage.
Ces fibres sont ensuite peignées, tissées et colorées pour en faire une étoffe naturelle et confortable
mais ce n’est pas la seule utilisation du lin.
On en tire également des fibres plus courtes pour servir d’étoupe ou de filasse en plomberie par exemple.
Ces dernières servent aussi mélangées à de la résine lors de la construction de bateaux ou d’avions en remplacement du carbone .
Les résidus fins appelés anas sont étalés en paillage de cultures ou pour la litière des box de chevaux.
Un peu d’histoire
Lla culture du lin n’est pas récente en Bretagne. Elle a été réimplantée ces dernières années après avoir disparu depuis la dernière guerre.
Cultivé dans le Léon, le lin était roui dans des bassins, les doués ou « poul lin » ; on parle aussi de routoirs ou de rouissoirs où l’eau était acide. Les étapes suivantes, teillage, peignage, filage et tissage étaient manuelles. Elles étaient effectuées -au moins pour partie- à la ferme chez le paysan-tisserand ou bien dans de petits centres artisanaux. Au « kanndi » ou maison buandière les écheveaux de fil étaient blanchis dans plusieurs bains d’eau additionnée de cendre, de hêtre de préférence’ car plus riche en potasse. Puis le séchage s’effectuait à l’air libre pour finir de blanchir les fils avant le tissage.
Les tentatives d’industrialisation au XIX siècle n’ont pu empêcher le déclin de la production.
L’exploitation du lin à l’époque a contribué à la renommée et la richesse des Juloded et permis l’édification d’un riche patrimoine religieux, notamment les magnifiques enclos paroissiaux. Aujourd’hui certains kanndi ont été rénovés.
De nombreux villages ou lieux-dits font référence au lin ; à Loperhet par exemple : Linglaz, Lingoual, Coat ar Poulin, Plas ar Lin...
Aujourd’hui les agriculteurs trouvent dans la mise en place du lin dans leur assolement une rotation de culture intéressante et ils en espérent une marge brute supérieure à celle d’une céréale.
Un conseil
pour mieux apprécier la beauté d’une parcelle de lin en fleur : aller la découvrir à la mi-juin aux premières heures de la journée vers 8H00-9H00 car les fleurs fanent les après-midi. C’est une période éphémère et magique.
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Lin oléagineux, lin textile : ne pas confondre !
La culture du lin textile (celui que nous rencontrons chez nous) est différente du lin oléagineux et les variétés sont spécifiques.
Le lin oléagineux ne nécessite pas les conditions spécifiques du rouissage et peut donc être cultivé partout.
Les débouchés pour l’huile du lin oléagineux sont d’abord industriels : peintures, savons, détergents, lubrifiants spéciaux, revêtements de sol… Les résidus de la trituration, les tourteaux, sont utilisés en alimentation animale.
En raison de son profil lipidique particulier (richesse en oméga 3) le lin est reconnu pour ses effets bénéfiques via son incorporation dans l’alimentation des animaux pour apporter un intérêt nutritionnel chez l’homme.
L’association Bleu Blanc Cœur a été créée en 2000 pour promouvoir notamment l’utilisation de la graine de lin dans l’alimentation animale, en faisant le postulat que « en nourrissant mieux les animaux, l’homme se nourrit mieux également ! ».
Aujourd’hui, de nombreux produits différents estampillés sous la marque transversale Bleu Blanc Cœur sont proposés aux consommateurs
Pour en savoir plus : https://www.bleu-blanc-coeur.org