LE METEIL
Le méteil est une culture composée d’une à quatre céréales ( avoine, seigle, orge, blé) en association avec une ou deux légumineuses (vesce, pois fourrager, féverole).
Le tout est semé en même temps en octobre et récolté encore vert entre mai juin pour servir de fourrage ensilé ou enrubanné aux ruminants.
La parcelle photographiée ci-dessus est un mélange de féverole, de vesce, d’avoine et de blé
Le fait d’associer des plantes de différentes familles à l’avantage de rendre le méteil peu sensible aux maladies et aux pucerons. De plus, les céréales du méteil vont servir de tuteur pour la croissance du pois ou de la vesce, leur évitant de verser au sol. Enfin, d’autres méteils, grâce à leur forte production végétale, peuvent être utilisés comme apport de biomasse dans les méthaniseurs pour la production de biogaz.
La croissance du méteil étant dense, il va vite occuper l’espace au détriment des mauvaises herbes qui vont être étouffées.
Il permet aussi d’augmenter la teneur en protéines du mélange grâce à l’ajout des légumineuses (plus riches en protéines que les céréales seules). L’objectif premier de l’implantation de cette culture est de permettre de réduire les achats de matières protéiques (soja, colza …) pour les vaches laitières et les génisses.
Les légumineuses, ayant cette capacité à utiliser l’azote de l’air pour leur croissance, font que le méteil nécessite moins d’apport d’engrais. D’autre part la puissance racinaire des différente espèces structure le sol pour la culture suivante, ce qui favorise fortement la vie du sol et cela tout en captant du carbone.
Enfin, en diversifiant les espèces, le méteil diminue le risque de pertes liés aux aléas de la météo.
A noter également l’intérêt mellifère des légumineuses, surtout de la féverole qui fleurit précocement.
"Nous avons effectué sur cette parcelle un semis de ray grass et trèfle blanc en même temps que celui du méteil." nous explique Ollivier, l’un des trois associés de l’exploitation.
"Après l’ensilage le pâturage sera rapidement accessible aux vaches laitières et ce sans aucune façon culturale supplémentaire. C’est du travail et du carburant en moins !"
"Nous associons le méteil et le maïs pour l’alimentation de nos 140 laitières. Et celà nous permet de réduire nos achats de soja, même si on nepeut pas totalement sans passer."
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